Située
au milieu des champs, à proximité du bois de la Haie, accessible à partir
de la petite route reliant Authuile à Ovillers,
à un kilomètre au sud du Mémorial aux disparus de Thiepval, cette nécropole
contient 1.543 corps (1.538 Britanniques, 4 Australiens
et 1 Français), dont 815 n'ont pu être
identifiés, et porte le surnom du 11ème
bataillon du Border Regiment, appartenant à la
32ème division, qui, le 1er juillet 1916, accompagné
du 1er Dorsets, attaqua les lignes allemandes à
cet endroit, dénommé le saillant de Leipzig, qu'il emporta mais dut évacuer un
peu plus tard dans la journée.
Au printemps
1917, le secteur ne se trouvant plus à proximité
du front, le Vème corps britannique édifia
à cet endroit le Lonsdale cemetery n°1, qui
contenait alors 96 tombes, en majorité d'hommes
du 1er Dorsets et du 11ème Borders. Après
l'armistice, des tombes, isolées ou provenant
de petits cimetières, proches du champ de bataille,
seront rassemblées ici. Il s'agit, en grande
partie, des corps d'hommes tués en 1916.
Parmi ces cimetières, on trouvait : Lonsdale cemetery n°2, situé à près
de 500 mètres à l'est du 1er (l'actuel
Lonsdale cemetery), il contenait les corps de 38 soldats
britanniques, dont 31 appartenaient au 11ème
Borders, et de deux soldats allemands ; Nab road cemetery, situé à 900
mètres à l'est, ils contenait les tombes
de 27 soldats britanniques tués en juillet, septembre
et octobre 1916 ; Paisley
avenue and Paisley hillside cemeteries, situés au sud du bois
de Thiepval, ils contenaient les tombes de 284 soldats
et marins britanniques, essentiellement de la 49ème
division, tués de juillet 1916 à février
1917, ainsi que deux soldats allemands.
Parmi les
tombes de cette nécropole, deux se doivent d'être
remarquées. La première (photo n°3)
est celle du sergent James Turnbull, du 17ème
Highland light infantry, décédé
le 1er juillet 1916 à l'âge de 32 ans.
Il fut décoré de la Victoria Cross (plus
haute distinction britannique) pour avoir tenu, au péril
de sa vie, face à de violentes contre-attaques
successives, un poste de défense allemand qu'il
avait capturé. La seconde est celle d'Alain Yvinec,
sergent au 19ème R.I., tué à l'ennemi
le 7 octobre 1914 à l'âge de 31 ans. Seule
croix de ciment perdue au milieu de ces 1.542 stèles. |