Ce monument,
très récent, a été élevé
à l'initiative d'une famille qui souhaitait rendre
hommage à un soldat de la Grande Guerre, Pierre
Bourguet, du 158ème R.I., mais aussi à
l'ensemble des hommes de la 86ème brigade, de
la 43ème division, dont faisait partie le 158ème
R.I.. On peut y lire : "Les 4, 5, 6 septembre
1916, le 158ème R.I., les 1er et 31ème
B.C.P., conquirent la zone nord de Vermandovillers,
le bois du Page, le boyau du Duc dans un combat au corps
à corps. Le 158ème R.I. perdit 522 hommes.
Le 1er B.C.P. 290. Le 31ème B.C.P. 259. Nombreux
sont ceux qui reposent toujours en cette terre ... Passants
! Priez pour eux. Ils furent l'honneur de la France.
Mémorial scellé par Jean M. Bourguet et
ses frères, fils de Pierre Victorin Bourguet,
aspirant au 158ème R.I., qui commanda la 7ème
compagnie pour conquérir le boyau du Duc le 6
septembre 1916. Le 158ème R.I., le 1er B.C.P.
et le 31ème B.C.P. formaient la 86ème
brigade de la 43ème division. 6 septembre 2000".
Une carte situe les endroits où eurent lieu ces
combats de septembre 1916. Ainsi, le boyau du Duc se
trouvait au nord de l'église de Vermandovillers,
perpendiculaire à la tranchée du Scorpion
qui faisait face au bois étoilé. Les 166ème
et 366ème R.I., qui participèrent également
à l'attaque, attaquèrent au sud de cette
tranchée, en direction de l'église. Le
1er B.C.P., lui, sorti de la tranchée du Marquis,
attaqua au nord de cette tranchée du Scorpion,
à sa jonction avec le boyau du Duc. Le 158ème
R.I., venu de la tranchée du Triangle, attaqua
au boyau de la Reine. Enfin, le 1er B.C.P., au sud de
Soyécourt, à hauteur du château,
attaqua plus à l'ouest. |
Plus ancien,
ce monument rend hommage au 1er B.C.P., qui faisait
donc partie de la 86ème brigade. On peut
y lire : "A la mémoire des onze officiers,
24 sous-officiers, 153 caporaux et chasseurs tombés
du 17 août au 23 décembre 1916 dans les
combats du 1er bataillon de chasseurs à pied
à Soyécourt, Vermandovillers, Deniécourt,
Ablaincourt". Mais aussi : "Le 6 septembre
1916, le 1er bataillon de chasseurs, après un
bond de 1.500 mètres, menait dans Vermandovillers
un dur combat d'infanterie qui lui coûtait six
officiers, dix sous-officiers, 58 caporaux et chasseurs
tués. Il s'emparait de deux cents prisonniers,
six pièces de 240, d'un important matériel.
En dépit de violentes réactions de l'ennemi,
il conservait ce sol, en avant de ce cimetière,
jusqu'à relève le 11 septembre".
Une petite plaque en marbre, au pied de ce monument,
rappelle le nom d'un soldat et un lieu : "Louis
Dubosqueille à Rosières". Sans doute
le dernier souvenir d'un homme dont les restes reposent
quelque part dans cette partie du Santerre. |