Le cimetière
communal de Oigny-en-Valois se trouve à l'entrée
du village en arrivant par la D1380, venant de Dampleux,
ou par la route de Villers-Cotterêts. On y trouve
le monument aux morts du village situé parmi
les tombes de quelques-uns des enfants de la commune
tombés au cours de la Grande Guerre.
Parmi celles-ci,
trois sont à remarquer. D'abord, sans doute la
plus émouvante, celle des trois frères
Duval.
Le premier à tomber fut Emile, le 25 septembre
1914, il avait 21 ans ; puis ce fut le tour de l'ainé,
Lucien, qui avait 32 ans, le 24 avril 1915. Il était
sergent, tout comme Frédéric, le cadet,
qui mourut, lui, le 19 avril 1918, à l'âge
de 25 ans. La famille Duval est-elle une famille comme
les autres, au cours de cette Grande Guerre, elle qui
a payé un si lourd tribu ? Juste à
côté de ce caveau se trouve la tombe du premier mort
du village
: Robert Walle. Il est mort le 6 septembre 1914. Comme
tant d'autres, il n'avait que vingt ans. La troisième
tombe est celle d'Henri Caron. Une photo le montre le regard
droit, portant fièrement moustache, debout derrière
une chaise. Une première fois blessé,
le 2 octobre 1914, aux Eparges, il fut touché
à nouveau le 29 mars 1917 à Frières-Faillouël,
dans l'Aisne. Il succombera à cette blessure
le 19 avril 1917. Il aurait eu 37 ans cette année-là. |