L'artillerie de tranchée : le crapouillot

Le crapouillot est le nom donné au mortier de tranchée français. Ce nom serait du au "saut" qu'effectuait le projectile de cette arme et qui ressemblait fort à celui d'un ... crapaud.

Dès le début de la guerre, les Allemands étaient équipés en artillerie de tranchées. Ils disposaient de Minenwerfer. Du matériel moderne : canon de 76 mm (parfois le calibre est supérieur à 200 mm - le Minenwoler) monté sur châssis à roue dont le tir courbe frappe directement dans la tranchée. Ils utilisent également des engins plus petits nommés Grenatenwerfer. Côté français, on a d'abord ressorti du matériel hors d'usage. Des mortiers de 1847, qui portaient la marque de ... Louis-Philippe, roi des Français, dont le système de hausse est des plus archaïques : il s'agit d'un coin de bois enfoncé plus ou moins profondément entre le mortier lui-même et un petit plan incliné en acier. On utilisera également des petits mortiers de 1839 mais faute de munition les soldats bricoleront des boites à balles faites dans un tronc d'arbre fendu en deux et maintenu par un cerclage de fer. Mais le pire sera de composer avec les moyens du bord en utilisant des mortiers taillés dans des troncs d'arbre. Autre arme bricolée sur le front : le mortier Célerier fabriqué avec le corps d'obus allemands trouvés sur le terrain et posé sur un simple sabot en bois. Une arme sans aucun système de visée ni de hausse.

A la fin de la guerre, l'artillerie de tranchée française aura nettement rattrapé son retard avec des pièces de plus en plus lourdes et ... meurtrières.

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